La Chapelle Notre Dame de Toute Patience


La chapelle Notre-Dame-de-Toute-Patience doit son nom et sa renommée aux missions que saint Louis-Marie Grignion de Montfort mena à La Séguinière en 1713 et 1715. La statuette de la Vierge qu’il y déposa est toujours l’objet de la vénération des fidèles. 

La petite chapelle de la Madeleine, dépendance du prieuré de Saint-Laurent-des-Gâts de La Romagne, était en piètre état lorsque le Père de Montfort la découvrit au cours de sa mission de 1713. Il demanda alors au curé de La Séguinière, Pierre Keating, de la réparer et de l’agrandir. On ouvrit le mur occidental de ce petit édifice daté du XIIe siècle (l’actuel chœur de la chapelle) pour lui adjoindre une nef plus large, couverte d’une charpente de bois. Au-dessus de sa porte, on plaça deux blasons provenant de l’église, aux armes de Charles du Plessis, un ancien seigneur de La Séguinière, et de son épouse, Louise de Montfaucon-Saint-Mesmin. 

La chapelle reçut la statuette de Notre-Dame-de-Toute-Patience, que le Père de Montfort aurait taillé lui-même dans le tronc d’un poirier offert par un voisin. Aujourd’hui polychrome, elle trône toujours dans le chœur. Mais on peut la voir également dans quatre verrières de l’église, en particulier dans la grande procession de 1715, qui partit de la chapelle. Le jour de la Pentecôte, la paroisse était en liesse. Le saint missionnaire présida ce jour-là l’inauguration du nouveau sanctuaire de Notre-Dame-de-Toute-Patience. Et c’est aux pieds de cette humble Vierge qu’il fit prononcer leurs vœux aux quatre premiers postulants de son ordre qu’il créa ce jour-là, ici même.

 

En 1855, le curé Legros entreprit d’importants travaux. Dans le chœur, on ajouta des voûtes nervurées et on boucha la petite baie ogivale. L’autel repoussé le long du mur du fond reçut un groupe de statues de la Salette, qui repoussa la Vierge du Père de Montfort sur le côté. Dans la nef, on éleva des piliers en bois peints en blancs soutenant de fausses voûtes. Ce décor gothique a aujourd’hui disparu, mais les deux panneaux muraux qui relatent l’histoire de la chapelle depuis 1855 sont toujours là.