Le Calvaire de l'Arceau


Jadis, le long de l’ancien chemin des Justices qui atteignait le point culminant de la commune, il y avait un calvaire édifié sur un arceau important abritant une vierge. Ce monument était planté depuis combien de temps ? Fut-il dressé pour une mission ? Sans doute… 

 

Ce calvaire étant vieillissant et proche du délabrement, le curé Edouard Chauveau décida ses paroissiens à édifier un nouveau calvaire monumental qui avait, par son point dominant, le privilège de symboliser la domination du Christ sur toutes les âmes de la Séguinière.

Le projet fut confié à Maurice Laurentin, l’architecte bien connu. A la demande du Curé Chauveau qui aimait beaucoup les fastes de l’église (il n’y avait jamais rien de trop beau ou de trop grand pour le Christ ou pour sa Mère !...), ce monument fut conçu pour être le podium terminal des processions.

On accédait au pied de la croix par un double escalier élevé, et sur le planum supérieur, une tablette fut prévue pour faire les ostensions de la Fête-Dieu ou pour y exposer Notre Dame de toute Patience, le jour de pèlerinage.

Les habitants de la Séguinière se souviendront longtemps du déroulement des processions qui gravissaient la pente escarpée du bourg entre les piliers de bois peints, les fleurs et les oriflammes, pour accéder à ce calvaire et entendre, de ce point culminant symbolique, l’enseignement du prêcheur.