Eglise Notre Dame de l'Assomption


Jadis située à l’intérieur des remparts de l’ancienne châtellenie fortifiée de la Séguinière, cette église n’a plus aucun vestige du XIe siècle (un acte des années 1080 nous donne le nom de Gautier, Gualterium en latin, prêtre de la Séguinière) Elle est actuellement un heureux mélange des XVIe et XIXe siècles. En effet, Charles du Plessis, Seigneur de la Bourgonnière et de la Chaperonnière issu des du Plessis Houstelin ou Hostelin, en Poitou, était au début du XVIe siècle, Seigneur de la Séguinière. C’est vraisemblablement à lui que l’on doit la reconstruction de l’église. En de nombreux endroits de cet édifice, il a frappé ses armoiries accolées à celles de sa femme Louise de Montfaucon St Mesmin.

 L’empreinte de la Renaissance fait l’intérêt majeur de cette église, avec une héraldique extrêmement riche (clefs de voûtes et de voutins) et surtout deux très belles travées latérales  avec des arcs, des rosaces, clefs pendantes et des toupies en granit de qualité rarissime.  Incendiée en 1590 lors du siège de la Séguinière, où se confrontèrent les ligueurs et les huguenots, les voûtes en pierre de la grande nef ont dû s’écrouler; elles furent remplacées par une charpente en bois sculptée. Entre 1858 et 1861, cet édifice qui avait échappé à la révolution fut agrandi vers l’est par trois travées hautes et trois absides dans le style néogothique. Lors de cet agrandissement, les bâtisseurs eurent l’idée  de monter ces murs sur des piliers et des arcs en granit de même style et de même facture que ceux de la Renaissance, ce qui intérieurement donne à l’édifice une réelle unité. 

Lors de l'agrandissement furent détruits la remarquable chapelle d’enfeu des anciens Seigneurs de la Séguinière (Du Plessis  puis de Beauvau) ainsi que le retable renaissance dédié au patron secondaire de la paroisse, Saint Hubert qui  datait du XVIe siècle.

Les parties les plus anciennes sont conservées dans la nef à la charpente de bois, notamment le bas-côté sud dont les voûtes sont ornées de remarquables nervures et pendentifs taillés dans le granit. On y trouve également un retable polychrome, copie en plâtre du retable original , détruit vers 1860 et un grand tableau dédiés à saint Hubert, dont la relique d’un doigt était autrefois vénérée en ce lieu. 

 

L’église de La Séguinière vaut également la visite pour son patrimoine verrier réalisé par Bordereau dans les années 1953-1955, très largement consacré à la vie du Père de Montfort et aux Guerres de Vendée. Louis-Marie Grignion de Montfort est venue en effet à deux reprises dans la paroisse.