Le Vieux Pont



La restauration commence



Discours pour l'inauguration du Vieux Pont


Bonjour à toutes et à tous (Mr le Maire, les membres du Conseil Municipal, les Présidents (es) d’associations et les  représentants de l’entreprise Bénaiteau)

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour l’inauguration de la restauration du vieux pont.

Si le vieux pont, qui a traversé les siècles pouvait parler , il nous dirait qu’il a été témoin de violents combats pendant les guerres de religion. Qu’il a vu  passé  la terrible armée de Mayence, partit combattre les Vendéens à la bataille de Torfou. Armée de Mayence qui après avoir été battu  est repassée sur ce pont. Les vendéens tout auréolés d’avoir vaincu l’armée de Mayence l’ont surnommé : l’Armée de faïence !

         Il nous dirait aussi que jusqu’en 1850, il était le passage obligé sur la Moine. Ce vieux pont a donc une longue histoire

Mais il souffrait des assauts  du temps. On se souvient qu’il y a quelques années encore, qu’un tuyau d’égout, que Mr Gaillard, notre historien local, qualifiait d’« infâme » le traversait sur toute sa longueur.

Pour ma part, en passant sur le vieux pont, j’avais remarqué que d’affreuses plaques de béton, recouvraient le parapet, que la végétation, des arbustes, lauriers, figuiers et autres herbes folles l’envahissaient. Le vieux pont dépérissait !

 Ce vieux pont avait donc besoin d’une bonne restauration afin de lui redonner une nouvelle jeunesse.

 Et c’est là, que l’on voit tout l’intérêt d’une association, après en avoir parlé, à l’équipe de restaurateur de l’association : André Drouet, Jean-Louis Dillé, Eugène- Marie Baudry, Yves Caillaud, Rémy Malicot, Jean- Paul Tricoire,  René Caillaud, Alain Maudet et Jean Morin, ceux-ci ont été partants pour soutenir ce projet.

 Nous avons donc pris contact en février 2012 avec la municipalité pour  avoir leur avis. Après plusieurs réunions à ce sujet,  nous avons obtenu l’accord de celle-ci pour cette restauration.

L’association a été chargée de remettre en état le parapet et s’est mise à l’œuvre en avril 2014.

 Nous avons commencé par un nettoyage au kracher et, l’arrachage de la végétation qui l’envahissait. Puis à coup de burin, de masse nous avons buché, les joints de pierres du parapet et enlevé les affreuses plaques de béton qui le recouvraient par endroits. En parlant de bucher, ce mot me fait penser à quelqu’un, mais Jean- louis reviendra sur celui-ci  pour nous raconter quelques anecdotes, qui se sont passées pendant cette restauration.

         Ensuite, nous posé sur le parapet des dalles en granit, dont certaines proviennent du cimetière. C’est Dédé notre chef de chantier, qui mesurait et tronçonnait les dalles avant de les mettre en place. Certaines étaient volumineuses et pesaient un poids conséquents.

C’était un travail de longue haleine, parfois dans la poussière. Et pour remonter le moral des troupes, vers 16h 30, Alain et Marie Claude Tricoire, venaient prendre commande afin de nous  restaurer, avec des petits gâteaux et nous rafraîchir le gosier en nous ravitaillant en boisson fraîche. Il va s’en dire que nous n’avons pas bu que de l’eau de la Moine !

Je remercie au passage Alain et Marie Claude qui nous fournissaient l’eau et l’électricité pour ce chantier

         Nous nous sommes donc retrouvés tous les jeudis après-midi, d’avril à septembre 2014 pour mener à bien ces travaux de restauration. (Avec une pause estivale bien sûr en juillet et août)

 C’est un chantier qui s’est déroulé dans la bonne humeur avec quelques petites blagues de notre regretté Yves qui n’avait pas son pareil pour en raconter Il s’était auto- proclamé : Monsieur Propre, car en fin de journée à grands coups de balai, il laissait la taille et le chantier propre.

Pour ma part, comme j’avais acheté des seaux pour transporter l’eau et autres matériaux, j’ai été désigné d’office garde des sceaux. Je peux vous dire qu’il y avait du boulot.

         Jean- Paul notre menuisier en chef, nous a réalisés, une belle barrière, qui donne accès au jardin de Georges Sachot, notre Maire du vieux pont.

 Georges a parlé de remettre en place le péage pour passer sur le pont. Rassurez-vous : un bonjour, un sourire, cela suffira.

Un grand débroussaillage  à coup de tronçonneuse a été effectué en aval et en amont du pont pour couper les lauriers et les figuiers qui envahissaient le pont et les berges

 Parfois des personnes passaient nous voir pour constater l’avancement des travaux  ou simplement pour parler du vieux pont.

Nous avons également travaillé en bonne harmonie avec l’entreprise Bénaiteau, qui nous a rejoints en septembre 2014 pour  restaurer les parties extérieures, le bec avancé, à ne surtout pas confondre avec un brise lame (Jean- Louis nous donnera aussi des explications à ce sujet)  L’entreprise s’est aussi chargée refaire tous les enduits. Si nous avions besoin de quelque chose, les ouvriers répondaient présents et nous les en remercions.

 

Nous sommes de nouveau intervenus en février et mars 2015 dans la propriété de Madame Pierre pour abattre des arbres en bordures des berges de la Moine. Ceux-ci  risquaient de tomber à l’eau et masquaient la vue sur la Moine.

 

Je remercie également au nom de l’Association Histoire et Patrimoine, la municipalité de la Séguinière. L’aide précieuse apportée par celle-ci non seulement dans la réalisation d’une partie importante des travaux mais aussi dans le soutien apportée à l’association : approvisionnement du chantier, pierres et sable, évacuation des gravats, sacs de ciment, … chaque demande était suivie d’une fourniture en temps utile… merci aux services techniques, notamment à Pierre Pouvreau et aux employés municipaux.

Sans l’association, le pont serait sans doute resté de longues années ainsi et on sait qu’année après année, il se serait dégradé ; être amoureux du Vieux Pont c’est plus qu’en avoir de la nostalgie , c’est œuvré  pour le pérenniser , pour le transmettre aux générations futures en bon état, comme un beau cadeau, comme un bien précieux, un bien collectif. Et on ne peut que se féliciter de la collaboration étroite entre l’Association et la municipalité qui nous a bien suivis dans cette restauration.

 

 Les ponts sont souvent chantés par les poètes :

Sur le pont d’Avignon,

 Sur le pont de  Nantes,

 Georges Brassens a quant’ à lui chanté :

 Il suffit de passer le pont, c’est tout de suite l’aventure,  laisse moi tenir ton jupon, je t’emmène visiter la nature, laisse moi tenir ton jupon, courons guilleret, guillerette, il suffit de passer le pont et c’est le royaume des fleurettes.

Un pont relie les hommes d’une rive à l’autre et crée du lien. Sa restauration s’est achevée le 25 septembre 2014.

Qu’il ne soit donc  pas un  pont de la discorde, mais un pont des amours où tous les amoureux du vieux pont, pourront se becqueter sur ce pont public, en se foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes

Même si il a depuis retrouvé une seconde jeunesse, il restera pour toujours le vieux pont sous lequel coule la Moine, et il est reste  désormais attaché  à notre patrimoine.

 Je remercie  également Yves Feufeu (Président de la Sauvegarde de la Moine) et Jacques Barreau qui nous ont prêtés des barques pour faire des promenades sur la Moine

 Je ne pense pas vous avoir fait un discours trop « pont-pont », je voulais dire trop pompeux et je laisse à présent la parole à Jean- Louis qui va nous parler de son historique, de sa construction et nous raconter quelques anecdotes qui sont survenu pendant sa restauration.

 

Georges Rochais

                                  

 

 



 

 On l’appelle le « Vieux Pont ». C’est un nom un peu banal pour un pont, un nom donné par je ne sais qui  et qui s’est transmis de génération en génération… Et d’ailleurs, depuis quand est-il vieux ce pont ? A partir de quel âge un pont est-il vieux ? Le nôtre, c’est sûr, avec ses 6 siècles, il est vieux.  Est-il devenu vieux quand le neuf a été construit, route de Nantes? Notre vieux pont serait donc devenu vieux en 1850.

 

« Vieux »  est un qualificatif pas très tendance, voire même un peu dédaigneux pour un objet ; ça signifie parfois qui a fait son temps et qu’on peut jeter… et pourtant ce mot vieux  renvoie aussi à d’autres qualificatifs, comme expérimenté, sage, pondéré, réfléchi,  car quand on est vieux, on a l’expérience d’une longue vie, on a plein de souvenirs, on a un certain savoir accumulé ; alors là, oui, notre pont mérite bien qu’on l’appelle « le Vieux Pont » car des souvenirs il en a; il en a vu passer des gens à travers les siècles, il en a entendu des conversations échangées par celles et ceux qui s’arrêtaient dessus ou  qui s’asseyaient sur son parapet.

 

Sa construction  est des plus classiques avec ses trois arches en arcs brisés, la plus haute étant au milieu, ce qui lui donne l’aspect en dos d’âne, caractéristique des ponts du Moyen Age. Il mesure 25 m de longueur pour une largeur de presque 3 m. Les parapets mesurent 40 cm de large en moyenne et 80 cm de hauteur. Il est fait de moellons de granit mais pas seulement, on y trouve toutes sortes de pierres indiquant qu’il a été construit avec les matériaux qu’on avait sous la main. Son unique avant-bec en forme de proue de navire est là pour protéger la pile lors des forts courants pendant les inondations  et est surtout là pour éviter les coups de bélier que provoqueraient  des troncs d’arbres charriés lors de crues ; il faut dire que notre vieux pont  est de bonne facture puisqu’il a résisté pendant 600 ans et aujourd’hui encore, il rend bien des services aux piétons et  aux cyclistes qui l’empruntent régulièrement. Mais quand on y regarde de plus près, on remarque qu’il a dû souffrir car il a été remanié et peut être même partiellement reconstruit… Prenez le temps d’observer l’arche  centrale  en vous penchant côté  amont ou mieux en bateau : au niveau de la clé de voûte il y a une réelle différence de construction, les moellons  de la moitié de l’arche côté rive droite ne sont pas disposés de façon aussi régulière que  sur l’autre demi arc côté rive gauche comme si on avait refait la moitié de l’arche dans un autre alignement ce qui fait que l’arche n’est pas régulière. Autre transformation très visible aussi c’est le doublement de la petite arche côté rive droite. Nous avons découvert cette bizarrerie lorsque la végétation a été enlevée. Une arche en arc brisé et une arche en plein cintre se superposent. Pourquoi cette double arche ? A-t-il fallu, à un moment, renforcer le pont ? Y a-t-il eu une reprise du tablier et donc un renforcement de l’arche en la doublant? Impossible de savoir : il nous faudrait l’éclairage d’ingénieurs spécialisés dans la construction de ces ponts. Une autre trace de remaniement se trouve sur le parapet aval côté rive gauche. A un endroit entre les deux arches,  le parapet se rétrécit de 13 cm en angle droit et ce sur toute la hauteur du pont. Pourquoi ce décrochement aussi régulier ? Le pont a-t-il été rallongé ? A-t-il été réparé à partir de cet endroit ? Là encore des questions mais pas de réponses certaines. Toujours  est-il que maintenant  qu’il a été débarrassé de la végétation, tous ces détails apparaissent nettement. 

 

Un pont du XVème ça veut dire qu’il est là depuis plus de 600 ans. Imaginez ce qu’il a pu voir passer comme gens. Imaginez, je dis bien imaginez  tous ces gens qui ont peut-être  emprunté ce pont ou qui auraient pu l’emprunter…Tiens par exemple imaginez  Gutenberg  qui venait d’inventer l’imprimerie et qui serait venu à Cholet pour négocier l’impression de Synergence ou du Hic. Imaginez aussi Christophe Colomb ayant pour projet de rejoindre les Indes par l’Ouest  qui serait venu négocier la construction de la Santa Maria d’abord chez les Ets Janneau puis ensuite à St Nazaire   aux chantiers navals; il aurait forcément utilisé ce pont. Imaginez enfin Jeanne d’Arc  montée sur son cheval et suivie de son armée venant combattre les Anglais installés dans la région. J’ai choisi ces anachronismes  pour vous rappeler que notre pont aurait pu voir toutes ces illustres  personnages.

 

Plus sérieusement, plus proche de nous,  il est sûr que le père de Montfort l’a emprunté lorsqu’il est venu prêcher la mission en 1713 et 1715. 

 

Plus proche encore, comme l’a dit Georges, les soldats de la Révolution, les colonnes infernales de Cordelier et Brocard sont passées sur ce pont pour aller décimer les villages vendéens. Encore plus près de nous, pendant l’occupation, des soldats allemands assis sur le parapet ont regardé passer une procession conduite par le curé Chauveau. Il en a vu passer et s’il pouvait nous raconter son histoire, quelle serait la richesse de nos connaissances sur notre village ! 

 

Pour nous qui l’empruntons, qui aimons nous y  arrêter,  sachons redonner vie ne serait-ce qu’un instant à toutes ces pierres posées par des mains d’homme il y a plus de 6 siècles. 

 

Ce pont mérite toute notre attention, que nous soyons simples usagers, ou amoureux de vieilles pierres ; il fait partie de notre patrimoine et avec son grand âge il doit être l’objet de soins réguliers, préventifs et curatifs. Depuis des décennies comme en attestent des photos des années 40, la végétation l’envahissait, Il avait souffert et portait les stigmates de l’usure liée au temps : des pierres étaient disjointes d’autres tombées. Un trou avait même été fait dans le parapet pour que les pompiers, à une époque, puissent installer une pompe.  Quelques réparations grossières avaient été effectuées et si elles n’avaient pas été faites selon les règles de l’art, elles avaient cependant contribué à ce qu’il ne se détériore pas trop. Je pense à toutes ces parties de parapet recouvertes de béton certainement pas esthétiques mais qui ont protégé  le parapet des infiltrations pendant des dizaines d’années. Aujourd’hui, le voilà rénové, plus solide, plus beau et pour longtemps, espérons-le. Il commence à se patiner, la mousse va rapidement s’installer et il va retrouver son charme vieillot qui lui a manqué pendant les quelques mois  qui ont suivi sa restauration et soyons vigilants en évitant par exemple qu’une branche de houx aux feuilles épineuses vienne  s’approprier le pont en s’y incrustant.

 

Des anecdotes, il y en a eu bien sûr, entre les découvertes, comme un nid de mésanges dans un trou du  parapet  et les ploufs causés par les outils tombés dans la Moine, un burin,  un casque, un mètre ruban, une fourche… les canards n’osaient plus passer sous ses arches pendant les travaux.  Mais surtout il y a eu cette fameuse pierre tombale de l’abbé Buchet qui est désormais scellée dans le parapet.  On peut croire au hasard mais, là, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire qui mérite d’être raconté dans le détail : cette pierre dormait depuis des siècles dans le cimetière, recouverte de lichens et de mousses. Elle a été transportée ainsi jusqu’au pont, passée au nettoyeur haute pression et découpée pour remplacer le béton. Comme nous l’avions scellée trop basse selon Dédé, nous l’avons soulevée en la basculant, nous avons remis du mortier et l’avons repositionnée sans la rebasculer. La face cachée était ainsi devenue apparente et on découvrit alors qu’il y avait des inscriptions illisibles. En fin de journée, Yannick est passé prendre des photos  et en a pris quelques-unes  sous la lumière oblique du soir. En rentrant chez lui il découvre avec stupéfaction que les inscriptions étaient bien lisibles et on pouvait aisément lire : « âgé de 72 ans. » Ca a fait tilt dans sa tête, 72 ans c’est l’âge qu’avait l’abbé Buchet quand il est mort.  Il fallait absolument déchiffrer le reste pour avoir confirmation et éventuellement retrouver le nom du curé Buchet. Après une recherche méticuleuse et rigoureuse des lettres et une construction de sens, voici le texte retrouvé sur cette pierre. « Et dont il fut toujours  le père et le modèle… » sans être une véritable confirmation, nous avons de bonnes raisons de croire que cet épitaphe relate l’estime que portait la population de la Séguinière à ce prêtre qui poursuivit avec courage et audace son ministère pendant la Terreur, célébrant des messes clandestinement , au péril de sa vie, sous les chênes du Moulinard comme le rappelle un vitrail de notre église. L’abbé Buchet est maintenant lié au pont. Consolons nous en disant que c’est grâce à ces travaux que nous avons retrouvé cette pierre.

 

Une dernière anecdote où nous avons été à un doigt, je dis bien un doigt de l’accident. Dédé coupait les pierres et nous les posions ;  mais de temps en temps comme c’est lui le chef maçon, il venait contrôler le travail… Là,  il fallait abaisser une pierre, en  rehausser une autre, là il fallait  raligner. Un jour, Dédé constate qu’une grosse pierre dépasse un peu, elle est lourde et difficile à déplacer puisque les joints sont  déjà garnis. Eugène propose de prendre sa grosse masse de frapper la pierre de côté pour la repositionner. Dès les  premiers coups , la pierre bouge un peu et Dédé lui demande de continuer. A chaque fois il lui montre l’endroit où il doit frapper sur la pierre et arriva ce qui devait arriver ; la masse est partie avant que le doigt de Dédé ne soit retiré…Heureusement !  Heureusement ! Car Eugène n’y allait pas de main morte ! Heureusement la masse n’écrasa pas le doigt et enleva un beau morceau de peau et un peu de steak : on peut dire, comme le général De Gaulle lors de l’attentat du Petit Clamart, et excusez la référence : « Ca été tangent ! » 

Faire le pont est une expression utilisée pour un temps de repos entre deux périodes de travail et bien, pour nous, ce fut le contraire, ce fut du temps de travail entre des temps de repos. Nous faisions le pont, toutes les semaines,   les jeudis après-midi et comme nous étions 7 ou 8 à travailler cela a quand même représenté environ 500 heures de travail. 

 

Ce qui a  été agréable, c’est le cadre et le fait de travailler sur un lieu chargé d’histoire. Combien de fois nous nous sommes arrêtés pour regarder la rivière, la vie sur l’eau,  dans l’eau, le paysage, la lumière,  les gardons, les oiseaux, le vol rapide d’un martin pêcheur au ras de l’eau.

 

Et puis il y a eu aussi tous les échanges que nous avons eus avec les passants, les cyclistes,  les gens du quartier qui nous ont encouragés. Cette restauration fut aussi un bon moment passé en équipe, dans la bonne humeur,  avec moult rigolades, et je ne résiste pas à vous raconter une blague de notre regretté Yves : souvent nous nous avons vu passer M. Séchet en barque ; il allait ou revenait de son jardin; nous étions intrigués par le nombre de parpaings que contenait sa barque. Et Yves de dire, en latin s’il vous plaît : «  Elle est chargée  sa barque mea a culpa, mea culpa, mea maxima culpa. » Merci Yves pour ton humour, ta gentillesse, ta générosité,  tu nous manques. 

 

Et ce fut avec une réelle satisfaction, quand nous avons terminé ce chantier, que nous sommes retrouvés chez Rémi, dans sa cave,  tels des chevaliers autour de la table ronde,  fiers  de notre croisade à nous,  levant notre verre à la santé du Vieux Pont.

 

Jean Louis Dillé le 18 avril 2015